Fixing des cours: Comment est déterminé le cours de l’or officiel du jour à Londres?

Deux fois par jour se produit un évènement incontournable pour les courtiers et les investisseurs sur l’or : le fixing de Londres, qui permet de déterminer le cours officiel de l’or. Même si ce processus peut paraitre opaque et compliqué, il est essentiel de le comprendre quand on veut investir dans le métal précieux : continuez votre lecture pour découvrir son origine et son fonctionnement.

Cela fait maintenant près d’un siècle que les plus grands acteurs du système banquier se réunissent à Londres chaque jour pour décider du prix de l’or. Le premier fixing a ainsi eu lieu à Londres le 12 septembre 1919, au sortir de la première guerre mondiale, dans les bureaux londoniens de Rothschild. Ses membres fondateurs, N M Rothschild & Sons, Mocatta & Goldsmid, Samuel Montagu & Co Pixley & Abell et Sharps Wilkins, étaient les principaux courtiers d’or de l’époque.

Suspendu pendant une quinzaine d’années à cause de la seconde guerre mondiale, le fixing londonien a redémarré en 1954. Les banques ne se réunissaient alors qu’une seule fois par jour, à 10h30 du matin ; en 1968, un second rendez-vous quotidien a été ajouté, à 15 heures, pour coïncider avec l’ouverture des marchés américains. Aujourd’hui, le fixing se déroule par téléconférence, et sans la banque Rothschild, qui l’a quitté en 2004. Les banques participantes font toutes partie de la London Bullion Market Association, ou LBMA, et la présidence du fixing est attribuée chaque année à une banque différente.

Les sessions de fixing se déroulent toujours de la même façon. La banque présidente commence par proposer un prix, proche du prix actuel de l’or. Les banquiers sortent alors leurs calculatrices, et procèdent à des simulations qui prennent en compte les ordres d’achat et de vente passés par leurs clients, ainsi que leurs propres transactions.

Le but : savoir si la quantité d’or des ordres d’achat correspond à la quantité d’or des ordres de vente. Si la différence entre les deux est égale à 0 ou s’en approche beaucoup, le fixing est réussi et la réunion prend fin. Sinon, il faut proposer un nouveau prix : s’il y a plus d’ordres en vente que d’or à l’achat, le prix doit être baissé. Si en revanche il n’y a pas assez d’or à vendre, il faut le monter. Un fixing réussi satisfait donc un maximum d’acheteurs et de vendeurs.

Le prix auquel aboutissent les membres du fixing est une référence absolue pour les acteurs de l’or en Europe et dans le monde entier. Toujours exprimé en dollars, il correspond au prix d’une once troy. Il est affiché 30 minutes après les réunions de 10h30 et de 15H00 sur le site de la London Bullion Market Association, ainsi que sur le site de l’Intercontinental Exchange.

Le fixing londonien fait aujourd’hui l’objet de critiques : comme le rapporte le site Économie Matin, certains analystes dénoncent le caractère opaque de ce mode de cotation discontinu. Le fixing n’est en effet contrôlé par aucune autorité et les carnets d’ordre ne sont pas rendus publics. Les particuliers n’en bénéficient pas, car les banques membres du fixing ne travaillent qu’avec des ordres importants, de 400 onces au minimum.

La meilleure solution, pour acheter de l’or, est donc de se tourner vers un autre type de broker, comme les courtiers du web, qui permettent des placements très sécurisés sur des petites quantités d’or. Ces courtiers fixent leurs tarifs en prenant en compte plusieurs systèmes de cotation de l’or, et en premier lieu le fixing de Londres.

Même s’il est critiqué, le fixing de Londres reste la référence absolue en matière de cotation de l’or dans le monde entier. Les courtiers de qualité, comme Goldbroker, prennent en compte cette cotation pour actualiser les prix de leurs pièces et lingots.